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                                                                                       Idée:

 

Le point de départ fixé en vue de cette exposition était de maintenir le plus longtemps possible une même idée de l’intérieur d’une série dont le format, les couleurs, les formes, seraient peu différentes et lentement développées, modifiées, sur un thème initial. Les changements se feraient d’une image à l’autre, quelquefois imperceptiblement, comme un glissement, cetains éléments pouvant être repris tel quel d’une image et adaptés ou transformés dans telle autre [...]

 

Pour  Paysages linéaires , le parti retenu était de développer sous forme d’emboîtage horizontal l’idée d’un paysage plat à la limite de l’abstraction, possédant le moins d’anectodes « paysagesques » possible, mais où l’échelle et la notion d’espace seraient énormes et où l’éclairage et les passages nuageux appoerteraient un changement constant. Maritimes et non maritimes, les « sources » viennent en premier lieu des immensités des plages du sud-ouest atlantique – pratiquées depuis la petite enfance – puis des lumineux espaces hors normes de l’ouest américain, et enfin de ces pays plats et brumeux, troués de raies de lumière des Flandres et de la Hollande.

 

                                                                    Technique

 

Après plusieurs années de travail des plaques de zinc à la fraiseuse électrique, période qui avait été précédée par l’attaque directe du métal au ciseau et à la massette de sculpteur, l’idée retenue pour cette série a été d’utiliser le métal en découpes, plus ou moins contournées ou accidentées, et d’utiliser des morceaux de métal d’épaisseur légèrement différentes. Le tout conçu comme une sorte de puzzle dont certains éléments seraient interchangeables et dont certaines bases se retrouveraient aisément d’une image à l’autre. Tout ceci dans le même souci d’exaltation des nuances et subtilités des reliefs blancs sur blanc qui a été une sorte de thème constant depuis 1965 environ.

Les traces ou lignes à relief modulé dans cette série sont en fait des restes de travail à la fraiseuse sur une grande plaque inachevée et jugée insatisfaisante, complétant une courte série de « plages » et « vagues » de 1973. Cette plaque, découpée en morceaux,  a donc été détournée  de son sens premier, récupérée – souvent en l’inversant – pour servir de point de départ à une nouvelle suite d’images.

 

Le papier utilisé est un velin de Hollande, extrêmement dur et encollé, sans souplesse, mais à la rigidité et à la blancheur impeccables. Toutes les découpes et reliefs importants ont dû être réalisés à la main aussitôt après chaque tirage, le papier étant encore humide.

Comme pour toutes les séries précédentes et suivantes, l’encrage est roulé en surface sur la plaque dans le but d’obtenir des effets extrêmement dégradés (sauf numéro 2, grain de résine encré traditionnellement).

Tous les tirages ont été faits par moi, d’où la mention « imp. » à la suite de la signature, sauf  Etat du ciel 1 et 2 , et  Etat du ciel 3 et 4 , imprimés sur papier Arches à l’atelier Lacourière et Frélaut en 1978. La technique employée est celle du vernis mou, dans le but de restituer au plus près le grain d’un dessin sur papier.

 

                                                                                                                                           J-C.R.

Paysages linéaires

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Très petits paysages

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